Jour 8: La Carança/Planès

Réveil avec les cloches des vaches voisines venues nombreuses, je me ferais bien un steak en rentrant…

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Ça monte encore le dernier jour de 1831m à 2267m puis descente vers Planes.
Dernières jolies vues des Pyrénées Catalanes pour ces derniers kilomètres.

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Environ 170km parcourus en 7 jours et demis et je n’ai pas compté les milliers de mètres de dénivelé poditif et négatif.
Un petit quart de parcouru sur le GR-10 mais j’ai le temps de continuer un jour, peut-être avec repas et logement en gîte pour un sac beaucoup plus léger…

Jour 7: Py/La Carança

De Py à 1023m jusqu’à la Carança à 1831m  en passant par un col à 2294m. Encore une belle montée d’environ 1250m et une journée sous un beau soleil.

Réveil toujours vers 7h sur le terrain municipal qui sert à tout. On y entend les cloches de l’église voisine qui sonne toutes les heures, demi heures et même plus parfois mais  il doit y avoir une raison.

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C’est parti pour une longue montée vers Mantet pas loin mais surtout vers le coll del Pal

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Une pause repas avant de monter avec des pâtes au poulet lyophilisé, deux randonneurs en fin de périple m’ont donné 4 plats qu’il avaient en trop, un grand merci à eux.

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J’ai toujours très mal à un ongle qui a un peu trop tapé de rochers alors je prend des bains d’eau très froide pour soulager, ça fait du bien avant de repartir l’après-midi.

La montée est très raide et il faut souvent faire des pauses après quelques virages car c’est presque de l’escalade par endroits.

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Enfin l’arrivée au col et descente vers la Carança.

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J’ai un peu mal partout, les montées et les descentes à fort dénivelé à répétition m’ont bien abîmé.
Après, l’ongle qui va sûrement partir suite à trop de coups, c’est maintenant le genou gauche et la hanche droite qui sont douloureux.
Je vais sûrement arrêter demain à la prochaine étape et rentrer sur toulouse pour ne pas y laisser la santé. La traversée complète, ça ne sera pas pour cette fois…

Jour 6: Les Cortalets/Py

Départ vers 9h après une bonne nuit de sommeil mais mal aux jambes à cause de la longue montée de la veille.
Une borne en fer me laisse le choix de monter au Pic du Canigou mais ça fait trop pour moi du coup je poursui sur le GR-10

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Pour infos, le samedi soir se déroulait une fête ou plusieurs centaines de gens viennent monter des petits fagots au Pic du Canigou puis redescendent faire la fête.
Le samedi suivant ils remontent avec une flamme pour tout faire brûler puis j’imagine qu’ils refont la fête…
J’ai bien fait d’arriver aux Cortalets dimanche soir car sinon je n’aurais pas beaucoup dormi de la nuit, j’ai eu chaud.

Ça monte et ça descend puis ça recommence mais c’est toujours beau, je profite du Canigou avant d’en avoir fait le tour.

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Il y a beaucoup de passages dans des éboulis sur des centaines de mètres cumulés.
Il y en a des anarchiques où il faut vraiment faire attention où on met les pieds.

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Et ceux qui ont été bordés de grosses pierres plates et un peu dégagés pour marcher plus vite et avoir moins de chance de se blesser.

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Arrivée à Py puis installation sur un petit terrain de sport de la mairie avec toilettes et eau potable.

Jour 5: Arles-sur-Tech/Les Cortalets

Une très longue journée avec environ 26km parcouru de Arles-sur-Tech à 295m jusqu’aux Cortalets à 2150!

Départ vers 8h30 pour Batère à 1450m, vraiment une très belle montée avec de beaux rochers et un gravier un peu jaune.

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Avec le beau soleil et la végétation, c’est un bon souvenir même si ça grimpe pas mal, la descente est possible en VTT et doit procurer de bonnes sensations.

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Le Gr-10 suit une ancienne ligne aérienne qui acheminait du minerai de fer depuis les mines de Batère jusqu’à Arles-sur-Tech. On en voit les traces tout le long et c’est sympa de croiser les vestiges des pylônes encore debout, les câbles et godets qui font penser à un sentier musée.

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Après Batère, le chemin monte toujours mais le cadre est sympa, vue sur le Pic du Canigou qui se rapproche et le paysage varié. Garrigue, forêt, crêtes vertes où on croise des troupeaux, petits ruisseaux et pas mal de cailloux bien sûr…

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La dernière partie, 4km de montée interminable pour arriver aux Cortalets qui m’ont vraiment épuisé après avoir monté 2000m sur 26km, un enfer !

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Enfin installé avec vue sur le Canigou au bord du GR-10 qui en fait le tour.

Jour 4: Col du Puits de la Neige/Arles-sur-Tech

Réveil sous la pluie qui est tombée une bonne partie de la nuit mais pas trop de vent donc une bonne nuit de sommeil.
J’ai du attendre que la pluie s’arrête vers 8h30 pour repartir car replier la tente sous l’orage c’est l’enfer.
Un gros défit physique et moral quand même pour remettre les chaussettes encore bien humides et des chaussures trempées de la veille. Les vêtements sèchent relativement vite mais les chaussures c’est plus long.

Départ pour une petite montée vers le Roc de France 1450m pas très loin.

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Puis grosse décente vers  Montalba pour manger dans un écogîte qui propose une aire de casse-croûte avec eau potable, électricité et qui met à disposition un frigo de boissons fraîches à  vendre où on laisse l’argent dans une boîte en l’absence des propriétaires.
On y est invité à ne pas repartir avec leur très gentil chien qui a tendance à suivre les randonneurs…

Remontée vers le Col de Paracolls à 902m puis à nouveau une grosse décente vers Arles-sur-Tech avec toujours beaucoup de cailloux.

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Avec ces décentes et montées accidentées, j’ai un ongle plutôt douloureux et violet, on verra s’il fini le voyage avec moi ou s’il me quitte en cours de route…

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Ce soir, je dors au camping à Arles-sur-Tech pour moins de 10€, emplacement et douche chaude, avec un peu de lessive pour repartir propre demain matin en espérant que tout soit sec.

Demain une très longue montée m’attend vers Batère de 300m à 1500m puis vers 2200m les jours suivants autour du Pic du Canigou.
Je ne vais encore pas beaucoup faire de kilomètres, l’océan, c’est pas pour demain…

Jour 3: Le Perthus/Col du Puits de la Neige

La nuit s’est bien passée malgré la pluie une bonne partie de la nuit et la tente mouillée au réveil.

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Je m’étais installé en pleine forêt pour être tranquille et j’ai du aplanir le sol et couper quelques branches mais ça valait le coup car j’ai bien dormi loin de la route et surtout du bruit quasi incessant de l’autoroute…
Une fois retourné au Perthus, j’ai envoyé un colis avec mon appareil photo et quelques trucs, je devrais faire avec mon portable mais j’ai gagné 2kg en tout, c’est le principal.

Bon autant le dire dessuite, c’était une bonne journée de merde. Un peu plus de 26km comme hier mais avec plus de montée et un chemin plus accidenté.

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Le debut etait sympa avec un passage au pied d’une jolie tour ancienne et des ruines romaines mais la suite était nettement moins passionnant.

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La décente sur le Perthus était longue mais là, j’ai eu deux belles montées qui n’en finissaient pas avec des cailloux et des rochers.

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Après les passages compliqué où il faut faire attention aux chevilles, j’ai eu la pluie bien sûr, plusieurs fois dans l’après-midi. Mais après, j’ai aussi eu la grêle et le brouillard et là c’était parfait jusqu’à un passage qui méritait quelques photos…

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On aurait dit un couloir d’avalanche mais pas de neige, de milliers de rochers à traverser!
Encore beaucoup de montée jusqu’au Col du Puits de la Neige ou j’ai installé ma tente pour dormir.

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Si je marche seulement 25km par jour ce qui est suffisant avec mon sac qui doit toujours dépasser les 20kg, la traversée va me prendre environ 38 jours soit presque 6 semaines; je ne suis pas arrivé…
Je commence à comprendre pourquoi certains la font en plusieurs fois, pas assez de congés mais aussi un gros défit physique. Pour le moment ça va, une seule ampoule et toujours l’envie d’avancer.

Affaire à suivre…

Jour 2: Pic de Sallfort/Le Perthus

Départ du Pic de Sallfort vers 8h après une bonne nuit de sommeil mais réveillé plusieurs fois par les grands vents qui soufflent sur la frontière. Endroit bien choisi sur la ligne de crête et un peu à l’abri mais peut-être pas le bon positionnement…

Marche sur les lignes de crêtes sur la frontière en longeant des barrières qui doivent dater de la dernière guerre car pas entretenus, les vaches passants d’un côté à l’autre sans problème.

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Et encore et toujours des vaches un peu partout sur le GR qui me regardent passer, seuls les veaux font de petits bons pour s’éloigner de ma route.

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Mon panneau solaire a rechargé la batterie externe de secours en quelques heures à peine: 80% de mon portable que j’ai rechargé la nuit. La batterie peut recharger 8 fois le portable mais je préfère qu’elle reste pleine au cas où.

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La journée a été bonne dans le massif des Albères avec un peu plus de 26km en 9h toujours sans enlever les nombreuses poses surtout dans les montée.
Le plus difficile était l’ascension du Pic Neulos à 1256m assez raide avec au sommet ses antennes surprotégées

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Après,  direction le Chalet de l’Albere, gîte d’étape pour un petit sandwich et une crêpe, c’est bon pour le moral même le deuxième jour…
Vue sympa sur Le Perthus au loin avec le magnifique Fort de Bellegarde juste au dessus depuis la terrasse du gîte.

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Ensuite, direction Le Perthus pour y dormir et demain j’irai au bureau de poste s’ils veulent bien ouvrir en ces temps grèves; ils n’ouvrent déjà que les matins…

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Je croise encore un coureur qui m’explique venir s’entraîner avant une course de traversée d’une partie des Pyrénées avec assistance. Il s’entraîne avec des « petites » étapes de 50km et à fait en une petite journée des deux premiers jours de marche soit environ 37km. Il porte un sac ultralight de 12kg et dors dans son duvet protégé et abrité par son poncho de pluie, même si j’ai connu, je serais incapable de courir comme lui avec autant de poids.
À l’armée je ferais au mieux 8km en 45 minutes avec un sac de 11kg mais pour 50km, il faut vraiment être fou.
Tous ceux que je croise en train de courir ont environ la cinquantaine, impressionnant!

À bientôt pour la suite.

Jour 1: Banyuls-sur-Mer/Pic de Sallfort

Première journée ou plutôt après-midi finie car j’ai commencé à marcher vers 14h.

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Pratiquement que de la montée sur 11km en 5h pour atteindre quasiment les 1000m.

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Je vais bien dormir cette nuit car ça n’a pas été facile avec un sac de 22kg, je vais sûrement renvoyer mon appareil photo au prochain bureau de poste…

Je me suis installé sur la frontière avec l’Espagne et il va y avoir du vent et de l’orage pendant la nuit mais vu comme je suis fatigué, ça ne devrait pas m’empêcher de dormir, à voir. J’ai une vue sympa sur la côte vermeille et les environs.

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Parcours du jour:
https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1VGn9jtvEFqJ5IthdG7jYTqyfKnk&usp=sharing

À demain soir pour de nouvelles aventures s’il y a toujours du réseau.

Départ de Banyuls

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J’aurais du me douter que le premier train de 6h15 serait victime de la grève car beaucoup trop tôt pour certains.
Après 7h de trajet et 4 trains pour faire 246 km, je suis enfin sur la plage de Banyuls pour commencer ma randonnée. MERCI LES GRÈVES… mais surtout merci à un contrôleur courageux qui au bout de 15 minutes de retard, s’est dit qu’il allait finalement travailler et permit de faire partir le deuxième train, quel métier…

Dans quelques minutes enfin, je pars de Banyuls pour Hendaye !